Certains dieux cependant ont des rôles bien établis. Thot est le protecteur des sciences. Montou est un dieu guerrier. Quelques-uns passent pour avoir créé le monde, comme Atoum, Ptah et Khnoum. Chacun est généralement attaché à la ville où se trouve son temple. Memphis abrite le sanctuaire de Ptah, et Saïs, celui de Neith. Un même dieu peut toutefois avoir un temple dans plusieurs cités. C'est le cas de Montou, qui possède quatre temples dans la région de Thèbes. Quelques-uns, comme Amon, peuvent connaître un culte dans tout le pays quand ils sont adoptés comme protecteurs de la dynastie régnante. Osiris, roi de l'Au-delà, attire dans son temple d'Abydos des pèlerins de toute l'Egypte qui espèrent en une vie éternelle. |
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La bonne marche du monde, pensaient les anciens Égyptiens, dépend de la bonne humeur des dieux. Il faut donc entretenir avec eux les meilleures relations. C'est l'affaire du pharaon lui-même considéré comme un dieu sur Terre : Horus vivant, qui peut seul entrer en contact avec les dieux, dans l'intimité du temple. Il offre chaque jour des repas à la divinité, lave et change la statue qui, dans la chambre secrète, représente le dieu. En échange de ses bons services, le dieu, satisfait de son "fils", lui donne "toute vie, force et santé". Le pharaon assure ainsi à lui seul la prospérité de l'Egypte, promise par les dieux. Il ne peut pourtant être présent en personne chaque jour dans chacun des temples de l'Empire. En son absence, des personnalités de la cité sont chargées, par roulement, du service divin. Ce ne sont pas véritablement des prêtres et les affaires religieuses n'occupent qu'une partie de leur temps. |
Les Égyptiens se servaient de très nombreuses amulettes, ou porte-bonheur, qu'ils portaient en bijoux ou glissaient dans les momies. Ils croyaient que les représentations de mots magiques ou les images des dieux possédaient une puissance bénéfique qui protégeait leurs porteurs. Ainsi l'œil Oudjat, signe de l'écriture hiéroglyphique, signifiait "être complet, sain" ; la croix à boucle Ankh, "vivre" ; et le scarabée, "devenir, se transformer". Les amulettes pouvaient aussi représenter des symboles divins, comme le pilier Djed, ou de minuscules statuettes de leurs dieux préférés | ![]() |